Plusieurs experts estiment que l’influence des islamistes est grandissante dans la résistance. Les dirigeants européens et américains hésitent à prendre parti.
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Le conflit syrien est-il une « guerre de religion » ? C’est l’analyse défendue par le politologue Jean-Pierre Estival dans son dernier essai, La tragédie syrienne : révolte populaire ou complot international ? (L’Harmattan, 2013). Selon lui, cette guerre n’est pas une simple rébellion contre un régime tyrannique. « Le soulèvement est le fait d’une fraction du peuple essentiellement sunnite, avance-t-il, et mue par une soif de revanche depuis l’écrasement des fondamentalistes en 1982. »
Interrogé par France 24, il n’hésite pas à parler d’une « guerre religieuse », « une guerre menée par une partie des sunnites, notamment les Frères musulmans soutenus par le Qatar et les salafistes financés par l’Arabie saoudite, contre le régime alaouite — une branche chiite abhorrée des sunnites — laïc. » L’enjeu, dit-il, est d’en finir avec ce que les sunnites considèrent comme une usurpation du pouvoir par les alaouites : « le Qatar et l’Arabie saoudite ont à cœur d’en finir avec le régime laïc au pouvoir à Damas et d’imposer leur vision de l’islam ».
Selon l’islamologue Gilles Kepel, le Qatar, l’Arabie Saoudite et le Koweït ont en effet intérêt à affaiblir l’Iran en contribuant à la chute du régime de Bachar Al-Assad. Lire la suite