Malgré les tensions régionales, Benoît XVI se rendra bien au pays des cèdres pour exprimer la position de l’Église sur le Moyen-Orient.
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Benoît XVI se réjouit d’aller au Liban. Dimanche matin, après la première prière de l’angelus, le pape s’adresse aux francophones présents dans la cour intérieure du palais de Castel Gandolpho, résidence pontificale d’été depuis Urbain VIII (1623–1644), au sud de Rome. Il salue spécialement les Libanais, qui l’ovationnent longuement en retour. Benoît XVI les assure de « sa prière » et leur dit sa « joie » de « visiter bientôt leur beau pays », avant de les « bénir de grand cœur », rapporte le site Chrétienté.info.
Malgré les difficultés politiques, chez le voisin syrien notamment, il s’y rendra comme prévu, du 14 au 16 septembre. Ce sera pour Benoît XVI l’occasion de signer son exhortation apostolique post-synodale pour le Moyen-Orient. Concrètement, cela revient à exprimer sa position, celle des évêques et de l’Église, à l’issue d’une réunion de conciliation appelée « synode ». À la différence de l’encyclique, l’exhortation est un plaidoyer pour s’engager dans une voie plutôt qu’une autre.
« Nous prions et espérons que cette visite soit un véritable printemps pour le Liban et pour la région, ainsi que pour les Chrétiens et les musulmans », s’enthousiasme Mgr Zeidan, président du Comité central chargé de préparer la venue du pape. Hier encore, le patriarche maronite Mgr Béchara Raï, qui s’adressait à une délégation de journalistes, a confirmé que Benoît XVI s’adressera aussi bien aux chrétiens « qu’à leurs partenaires dans l’édification de leur patrie », rapporte le quotidien libanais L’Orient-Le Jour.
Le père Paolo Dall’Oglio, jésuite récemment expulsé de Syrie, a également formulé son souhait d’entendre le Pape parler pour toutes les victimes de dictatures au Moyen-Orient. « C’est une occasion pour le Saint-Siège d’exprimer sa solidarité avec toute la population souffrante à cause de la répression des désirs et des aspirations légitimes des populations », déclare-t-il dans une interview pour le site Canadien LaPresse.ca.
Sauf surprise, le pape ne devrait donc pas évoquer les inquiétudes des chrétiens d’Orient — patentes ces derniers mois —, si ce n’est dans un discours plus général sur le printemps arabe et ses conséquences. D’ailleurs, deux comités sont chargés de l’accueillir : l’un en représentation des évêques et l’autre de l’État libanais.