C’est la question posée dans le dernier dossier que j’ai dirigé pour Sciences Humaines (n° 70 – mars – avril – mai 2023), à découvrir en kiosque ou en ligne !
Nous sommes tous des homo sapiens. Mais notre ADN n’a pas manqué d’être métissé, notamment par les gènes des Néandertaliens et autres dénisoviens… Aujourd’hui, les avancées de l’épigénétique confirment à quel point les données géographiques, historiques historiques et sociales agissent sur l’expression de nos de nos gènes. Nous composons notre identité à partir de cet héritage à la fois génétique et culturel.
Qu’il soit matériel ou immatériel, l’héritage familial fait toujours l’objet de transformations. Les recettes de cuisine d’une grand-mère se retrouvent agrémentées des épices à la mode; les prénoms traditionnels laissent la place à ceux dans l’air du temps; quant aux choix politiques, les expériences personnelles remanient souvent les influences parentales. En matière de patrimoine, rien n’est simple !
Loin de se résumer à un courant musical, le punk incarne une façon de vivre et une liberté dont tout le monde peut s’inspirer, y compris… les managers ! Cette chronique est parue dans Management (n°307, février – mars 2023). À retrouver en kiosque ou en ligne. À lire pour aller plus loin : Penser avec le punk(PUF, 2022), de la philosophe, critique musicale et musicienne Catherine Guesde.
Difficile de décrocher dans une société qui va de plus en plus vite. Prendre des pauses est pourtant indispensable sur les plans physique et cognitif. À condition toutefois de ne pas en faire une nouvelle injonction stressante. Cet article est paru dans la nouvelle formule deSanté Magazine (n° 566, février 2023). À découvrir en kiosque ou en ligne.
Un grand merci pour leurs témoignages et leurs expertises à :
Steven Laureys neuroscientifique et notamment auteur de Cerveaugraphie (Hachette Pratique, 2022)
Les nouvelles technologies sont mobilisées pour préserver notre bien-être, mais cette “écoute” est à double tranchant, observe le philosophe Pierre Cassou-Noguès dans La Bienveillance des machines (Seuil, 2022). Cette chronique est parue dans Management (n° 306, décembre – janvier 2023), à découvrir en kiosque ou en ligne.
« The Fabulous Philosopher’s Stone », Carl Barks, 1955
Dans la bande dessinée La Pierre philosophale (1955), le canard le plus riche du monde découvre le trésor de Midas. D’après la mythologie grecque, cette pierre philosophale transforme tout ce qu’elle touche en or… y compris son possesseur ! Le roi Midas dut y renoncer car il ne pouvait même plus boire ni manger. Picsou commence aussi à se transformer avant d’être sauvé par ses neveux. Il regrette cependant de perdre l’occasion de changer ses plumes en or pour les revendre. Comme souvent, ce multimilliardaire incarne les dérives de la cupidité. Mais d’autres traits peuvent lui être prêtés selon les récits.
« Les histoires de Picsou présentent de manière exacerbée l’ensemble des attitudes possibles à l’égard de l’argent », relève le professeur d’économie Thierry Rogel : la cupidité mais aussi l’avarice, la prodigalité (ou dépense compulsive), l’ennui, le cynisme et le refus de l’argent. « Il s’agit là de dérives de comportements normaux, poursuit T. Rogel. En effet, désirer avoir de l’argent pour le dépenser et faire face à un imprévu est normal, le désirer pour lui-même ne l’est pas. Être économe est une vertu, avare un vice (…). Au fond, Picsou nous montre jusqu’où on ne doit pas aller. »
Avec l’arrivée de consultants d’un genre inédit, il souffle une inspiration nouvelle sur les entreprises. Leur mission : convertir manageurs et salariés en heureux disciples de Platon et de Montaigne. Cette enquête est parue dans Version Femina (n° 1077, semaine du 21 au 27 novembre 2022).
« Pour moi, le philosophe, c’était le vieux barbu sur la montagne », sourit Emiko Yamaguchi, responsable qualité, sécurité et environnement chez CVE, une société qui produit des énergies renouvelables à Marseille. Mais la consultante philosophe qu’elle contacte en 2019 n’a rien d’un ermite : Flora Bernard anime des forums et des conférences, face à des cadres parfois sceptiques, sur les grands enjeux philosophiques dans l’entreprise. Ce jour-là, elle interroge : « Suffit-il d’être vert pour être éthique ? » Et d’ailleurs, « Qu’est-ce que l’éthique ? » Les salariés débattent en petits groupes, Flora Bernard les invitant à noter leur définition. Emiko Yamaguchi est conquise. Cette expérience lui apprend que l’on peut vivre et agir, dans la vie et au travail, sans trahir ce que l’on est.
Une crise de sens
Il serait difficile, par exemple, de travailler dans une entreprise qui vante des solutions écologiques si, à la maison, on se moquait du tri ou de sa consommation énergétique… « On a besoin de cohérence », souligne Emiko Yamaguchi. « La question environnementale s’est imposée, les employés sont devenus soucieux de préserver leur vie privée et d’exercer un métier qui interroge autant le “pourquoi” que les manières de bien faire », estime le philosophe Ghislain Deslandes, auteur de À propos du management et d’un problème plus général (PUF, 2020).. Poussée par les salariés eux-mêmes, la philosophie d’entreprise a ainsi gagné en notoriété auprès des manageurs, confrontés à une crise de sens pour laquelle ils n’étaient pas formés. Comme d’autres, Emiko Yamaguchi s’est alors abonnée au site web Philonomist, consacré à une meilleure compréhension du monde du travail, avec des conférences, du conseil et un accompagnement sur mesure. Elle suit également les conférences en ligne de Julia de Funès, autrice de La Vie de bureau (J’ai lu, 2019), qui anime des débats en entreprises. Celles-ci, soucieuses de leurs responsabilités sociales et environnementales, s’interrogent de plus en plus sur le collectif ou l’art de diriger des troupes.
Difficile de faire une différence nette entre d’un côté une situation désagréable, dérangeante au quotidien, mais qui comporte des avantages, et d’un autre côté un environnement professionnel toxique, délétère, mettant notre santé en danger… Surtout quand les choses se dégrade progressivement – comme la grenouille de la parabole, nageant dans une marmite en train de chauffer, nous ne nous en rendons pas forcément compte avant qu’il ne soit trop tard… Dans un petit livre issu d’une conférence sur Le vivable et l’invivable (PUF 2021), les philosophes Judith Butler et Frédéric Worms nous aident à tracer une ligne de démarcation entre les deux.
En psychologie comme en économie, les rapports entre niveau de richesse et bien-être font l’objet d’études détaillées. Il serait même possible de définir un seuil optimal de revenu, au-delà duquel le niveau de satisfaction ne progresse presque plus.Plus généralement, tout l’enjeu est de déterminer dans quelle mesure et à quelles conditions l’argent contribue à notre bonheur.
Cet article est paru dans Sciences humaines (n° 349, juillet 2022), dans un dossier consacré à notre rapport à l’argent. À retrouver en kiosque ou en ligne !
Le conflit ukrainien a de lourdes conséquences sur l’économie mondiale et sur le marché de l’emploi. Si l’intérim n’est pas épargné, le secteur bénéficie pourtant encore de la bonne santé qui était la sienne avant la guerre. D’après la Direction des statistiques du ministère du Travail, le nombre d’intérimaires est passé d’environ 730.000 en janvier 2021 à près de 850.000 un an plus tard, alors que la crise sanitaire continuait de chambouler l’économie.
Pour se maintenir, un géant du secteur comme Adecco (23,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2019) mise sur trois chantiers : le numérique, la formation et… l’ambition sociale. Le point avec Alexandre Viros, président France du groupe depuis septembre 2020.
Quelles évolutions du marché de l’emploi anticipez-vous à court et moyen terme ?
Alexandre Viros : Nous entrons dans une sorte de révolution permanente. Les postes et les métiers se transforment de plus en plus vite. Je ne parle pas seulement de la disparition d’emplois, dans l’industrie ou sur des chaînes de production, et de créations dans d’autres secteurs, comme l’informatique et le numérique.
Certes, cette dynamique est une réalité, mais on a trop tendance à occulter ce qui se passe entre ces deux pôles. Le métier que vous faites aujourd’hui existera sans doute encore dans cinq ou dix ans, mais vous ne ferez plus du tout la même chose. Votre emploi se sera transformé et vous mobiliserez d’autres savoir-faire et outils au quotidien.
J’ai dirigé le dernier dossier de Sciences Humaines, consacré à la prise de décision (n°348 – juin 2022). À découvrir en kiosque ou en ligne !
Trois grandes familles de réponses ont été apportées à cette interrogation. Dès l’Antiquité, la philosophie s’intéresse notamment aux enjeux moraux: se décider, c’est préférer certaines valeurs, un modèle de vie et de société à d’autres.
Aux 19e et 20e siècles, l’économie met un fort accent sur la question de la délibération, soit le calcul rationnel des décisions supposées les plus bénéfiques à un individu.
Plus près de nous, la psychologie explore à nouveaux frais les choix automatiques que chacun fait au quotidien.
Ces trois dimensions ne sont pas forcément exclusives et s’enrichissent même. Entre raison et intuition, préférence morale et subjective, la décision n’a pas fini de livrer ses mystères.
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