Archives de Tag: capitalisme

Ça m’intéresse… le monde de demain !

La crise sanitaire n’était pas encore flagrante quand nous avons commencé à travailler sur ce numéro, mais la question était déjà d’actualité : dans quel monde vivrons-nous demain ? La nature reprendra-t-elle ses droits ? Pourrait-on se passer d’argent ? Le transhumanisme verra-t-il ses rêves réalisés ? Le hors-série de Ça m’intéresse – Questions & Réponses (n° 97), paru le 1er octobre 2020, passe aux cribles 200 questions sur l’avenir !

J’ai eu le plaisir de rédiger quelques articles sur l’économie d’hier et de demain :

  • Depuis quand accumule-t-on des richesses ?
  • Que se passerait-il si on annulait la dette ?
  • Le bouddhisme peut-il sauver l’économie mondiale ?
  • Pourquoi accorde-t-on de la valeur à du papier ?
  • 7 idées reçues sur le capitalisme passées au crible

Pour avoir des éléments de réponse à ces questions fascinantes et à bien d’autres encore, cliquez ici pour commander ce numéro ! Un grand merci notamment aux économiste Jézabel Couppey-Soubeyran et Charles Banaste pour leurs éclairages.

Poster un commentaire

Classé dans Ça m'intéresse, Histoire, Politique, Religion, Société

Et si l’on accélérait ?

À l’heure où la gauche cherche de nouvelles boussoles, un courant de pensée fraîchement apparu rebat les cartes de sa famille politique : l’accélérationnisme. Nourri au constructivisme de Gilles Deleuze et Félix Guattari, Jean-François Lyotard ou encore Jean Baudrillard, il est né d’un Manifeste pour une politique accélérationniste, publié le 14 mai 2013 par les chercheurs Nick Srnicek et Alex Williams, aussitôt traduit et commenté dans le monde entier. Malgré quelques échos en France, via la revue Multitudes ou des articles d’Antonio Negri par exemple, il reste peu connu sur nos rives ; la parution récente du premier recueil dédié aux Presses universitaires de France pourrait changer la donne.

Pour les militants « accélérationnistes », la gauche s’est enfermée dans une double impasse. Les organisations dites « de gouvernement » proposent au mieux de renouer avec l’État providence et l’interventionnisme, alors que les conditions économiques et sociales ne le permettraient plus. Les mouvements décroissants feraient également fausse route en prônant un retour en arrière – à des formes d’autoorganisation communautaires directes par exemple –, car ils réduiraient ainsi la politique à une négation de l’ordre existant, sans proposer aucune alternative. Les auteurs du manifeste proposent de réenchanter la gauche en renouant avec l’idée de progrès.

« L’accélération » consiste ainsi à préserver les gains du capitalisme tout en les poussant au-delà de leurs limites naturelles, afin de construire une société « postcapitaliste ». Pour prendre un exemple central, les progrès technologiques ne sont pas foncièrement inféodés à l’hubris consumériste : certains permettent de réduire le temps de travail, de limiter les pollutions ; les plus spectaculaires – génétiques, cybernétiques, informatiques… – ouvrent même la voie à de nouvelles formes d’émancipation collective. L’accélérationnisme entend ainsi faire le pari de l’avenir contre toute forme de nostalgie.

Cet article est paru sur Sciences Humaines

Poster un commentaire

Classé dans Livres, Philosophie, Politique