Cette chronique est parue dans Sciences Humaines (n° 344, février 2022)
Le 4 juillet 1910 aux États-Unis, le boxeur James Jeffries enfile les gants face à Jack Johnson, « dans le seul but de prouver qu’un homme blanc est meilleur qu’un Nègre ». Mais « le grand espoir blanc », comme le surnomment ses fans, prend une raclée, tandis que J. Johnson, enfant d’anciens esclaves et né dans l’extrême pauvreté, devient le premier Noir sacré champion du monde catégorie « poids lourds » de l’histoire de la boxe. Cette consécration était interdite aux Afro-Américains jusque-là. Beaucoup ne se priveront plus de truster le podium par la suite, comme Mohamed Ali dans les années 1960-1970, ou plus près de nous « Iron » Mike Tyson.
Lire la suite