Archives de Tag: Santé

Vivre, guérir, survivre

En temps de pandémie, Sciences Humaines a choisi de consacrer son numéro d’été  à « la force de vivre » (n°328 – août-septembre 2020), dans le cadre d’un dossier coordonné par Héloïse Lhérété. J’ai eu le plaisir de faire trois articles, à découvrir en ligne :

Ce que guérir veut dire. Historiquement, le fait de soigner quelqu’un ou de se remettre d’une maladie n’a pas toujours eu le même sens. Tour d’horizon à travers l’histoire et la philosophie de la médecine.

Survivre à la fin de notre monde. Les adeptes du « survivalisme » se préparent pour résister à un effondrement de nos sociétés. Entraînement physique, mental, technique… Ils espèrent ainsi se réserver une place de choix dans « le monde d’après ». À lire : Survivalisme. Êtes-vous prêts pour la fin des temps ? (Arkhe, 2018), de Bertrand Vidal.

• « Ce qui ne me tue pas me rend plus fort » : que voulait dire Nietzsche ? (à retrouver dans un article plus général de Marc Olano sur les traumatismes)

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Troubles de l’attention : le neurofeedback, une alternative aux médicaments ?

De nombreux enfants souffrent de trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Face aux limites des traitements à base de psychotropes qui leur sont proposés, des alternatives se développent. C’est le cas du neurofeedback, une technique d’entrainement cérébral qui utilise certaines ondes du cerveau. Problème : son efficacité n’a pas été scientifiquement démontrée à ce jour. Mélodie Fouillen, doctorante au CRNL, travaille sur un protocole qui devrait permettre de savoir si le neurofeedback constitue une piste thérapeutique sérieuse ou non. Cet article est paru sur Cortex Mag

A première vue, une séance de neurofeedback évoque une scène de science-fiction. Electrodes sur la tête, un patient visualise l’activité de son cerveau, représentée par des ondes sur un écran d’ordinateur, et s’efforce de changer d’état mental pour corriger ce qui ne va pas. Telle onde est associée à ses migraines, à ses épisodes dépressifs ou à son anxiété ; il faut donc trouver le « bon état d’esprit » pour qu’elle disparaisse de l’écran. C’est un peu comme apprendre à chanter avec un fréquencemètre audio : on modifie la hauteur de sa voix en fonction des indications que renvoie l’appareil jusqu’à obtenir à coup sûr un « la 440 ».

Comment fonctionne un dispositif de neurofeedback ? Grâce à un électro-encéphalogramme, on mesure les fréquences électriques générées par l’activité des neurones. Ces fréquences sont associées à différents états mentaux – comme la peur, la concentration, l’envie… (lire l’encadré ci-dessous) – et sont instantanément transcrites sur un écran d’ordinateur. « Elles peuvent être représentées de manière ludique, renchérit Mélodie Fouillen, doctorante au Centre de recherche en neurosciences de Lyon (CRNL). Pour les enfants, par exemple, il est possible d’utiliser des jeux vidéo : un avion vole ainsi de plus en plus haut à mesure qu’ils éliminent les mauvaises ondes. » Lire la suite

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Enquête philosophique en milieu hospitalier

Pour le philosophe Éric Fourneret, spécialiste de bioéthique et du fonctionnement des hôpitaux, la réflexion éthique suppose d’interroger 
les expériences des principaux concernés – soignants et soignés notamment.

© Evgenios Levin

© Evgenios Levin

Abstraite, la philosophie ? Pas forcément. De plus en plus de philosophes choisissent un terrain de recherche permettant de s’immerger dans le concret. C’est le cas d’Éric Fourneret, lauréat en 2014 des Trophées de l’éthique décernés par la fondation Ostad-Elahi. Attaché de recherches à l’université Paris-V, spécialiste d’éthique médicale et de questions liées à la fin de vie – euthanasie, don d’organe… – É. Fourneret mène des « enquêtes philosophiques » en milieu hospitalier. Il y passe plus de temps qu’en bibliothèque, pour discuter avec les médecins, les infirmiers, les patients et leurs familles. « J’ai besoin de m’imprégner de cette atmosphère et de ces échanges », explique-t-il. Il vient ainsi de passer trois ans dans des services de pédiatrie, pour nourrir ses recherches sur l’annonce d’une pathologie à risque vital faite à un jeune adulte ou à un adolescent. Il est également membre de comités d’éthique en centre hospitalier, à Chambéry, Saint-Marcellin ou encore Grenoble. « Je confronte mes expériences aux concepts philosophiques supposés y répondre. »
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Peut-on “améliorer” l’homme ?

Modifier le patrimoine génétique d’une personne pour lutter contre la maladie, voire “corriger des anomalies”, ne relève plus de la science-fiction. Dans un nouvel essai, Où va l’humanité ?, deux chercheurs font le point sur les enjeux bioéthiques.

Sur www.lyoncapitale.fr

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Balbutiant hier, le séquençage de l’ADN est en passe de devenir une opération courante. Toute personne a déjà la possibilité de mieux connaître son patrimoine génétique pour traiter d’éventuelles maladies : l’actrice Angelina Jolie a ainsi décidé de procéder à une mastectomie bilatérale après un test ayant confirmé une prédisposition au cancer du sein. Sa décision – très médiatisée – a dopé le marché des tests génétiques. La pratique se banalise tellement aux États-Unis qu’il est question de procéder à un séquençage systématique à la naissance : tous les bébés seraient soumis à un test qui permettrait de repérer des anomalies et d’élaborer des traitements en conséquence. Quatre projets de recherche ont été lancés sur cinq ans pour analyser les risques et les bénéfices de ces pratiques, parfois jugées eugénistes.

En France, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) doit se prononcer d’ici à l’été prochain. “Nous ne pouvons pas faire comme si ces progrès techniques n’existaient pas, résume Patrick Gaudray, directeur de recherches au CNRS. Mais nous ne devons pas non plus faire n’importe quoi sous prétexte qu’on le peut !”

Nouvelle liberté…

Il est d’ores et déjà possible de “corriger” un ADN jugé défaillant et, plus généralement, d’altérer le patrimoine génétique de quelqu’un. “C’est le principe de la thérapie génique, explique Catherine Bourgain, chargée de recherches à l’Inserm. Mais c’est un exercice complexe (…), pas facile de prévoir si un jour on arrivera à modifier l’ADN des fœtus pour modifier la couleur de leurs yeux. Et puis, faut-il vraiment essayer de le faire ?” Lire la suite

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La religion, un obstacle au sida ?

Une étude américaine tend à montrer que les pays à majorité musulmane ou hindouiste sont moins affectés par la maladie du Sida.

Sur www.lemondedesreligions.fr

CC @beggs sur flickr

L’islam et l’hindouisme ont peut-être freiné la propagation du sida. C’est l’une des conclusions d’une étude américaine du cabinet Adamczyk & Hayes, publiée dans l’American Sociological Review — une revue scientifique —, intitulée « Comprendre l’influence des cultures islamiques et de l’appartenance religieuse pour expliquer le sexe en dehors du mariage ». Dirigée par le professeur Amy Adamczyk, sociologue, cette analyse tend à montrer que la prédominance d’une religion dans un pays peut en effet jouer un rôle important sur la santé.

Les chercheurs se sont penchés sur l’islam, l’hindouisme, le christianisme, le judaïsme et le bouddhisme. En croisant « des données démographiques, publiques et internationales », selon leur communiqué, ils ont constaté que les musulmans et les hindous sont moins susceptibles que les autres d’avoir des relations sexuelles avant et hors mariage Lire la suite

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La religion n’est pas un obstacle au traitement contre le sida

Les catholiques et les musulmans semblent suivre une thérapie avec la même assiduité que les mécréants, selon une étude.

Sur www.lemondedesreligions.fr

DR

Les autorités religieuses et les associations de lutte contre le sida entretiennent des rapports parfois tumultueux. Une étude de l’Université de Londres les apaisera peut-être. Menée entre 2004 et 2006, elle montre que la foi ne semble pas associée à un diagnostic tardif ni à un suivi moindre de la thérapie. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont interrogé des Africains vivant à Londres qui venaient d’être diagnostiqués. Ils ont évalué leur degré de croyance, souvent élevé, puis ont suivi l’évolution de leur état de santé sur six mois. La majorité des sujets se déclaraient catholiques ou musulmans, seul 1,2 % disaient ne pas avoir de religion. Verdict : c’est bien plus le degré de culture qui semble déterminant.

Seule différence notable avec les mécréants : les personnes très croyantes pensent généralement que prier les aidera à aller mieux. Ceux qui assistent à des offices religieux au moins une fois par mois sont même susceptibles de déclarer que « seule la foi peut guérir du VIH ». Lire la suite

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Les dépenses alimentaires augmentent pendant le jeûne

Près de 350 millions d’euros seraient dépensés par les ménages musulmans pendant le mois de ramadan, selon une étude.

Sur www.lemondedesreligions.fr

CC — Iftar, par @v i p e z sur Flickr

« Le mois de jeûne musulman est marqué par une hausse sensible de la consommation » : c’est la conclusion d’une enquête réalisée par le cabinet Solis, spécialisé en marketing. On pourrait croire que le budget alimentaire serait en baisse en période de jeûne. Mais selon cette étude, le mois de ramadan se caractérise au contraire par une plus forte propension des familles à consommer : préparations culinaires plus élaborées, rupture du jeûne et prise des repas dans un cercle familial élargi, consommation plaisir, etc.,

Le ramadan est aussi devenu un enjeu commercial, et même « un vrai business » pour certains. D’après le cabinet Solis, la demande est entretenue par une offre de produits plus abondante dans les points de vente. Lire la suite

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