La philosophie antique n’a jamais été aussi vivante. Le développement personnel s’en empare, la pop culture s’en inspire ; en pleine pandémie, les anglophones ont même dévoré les ouvrages des stoïciens. Comme le montre notre dossier, ces textes vieillissent bien car les questions qu’ils soulèvent sont éternelles. Au 21e siècle, on peut encore affronter la mort en stoïcien ou en épicurien, comme ce champion d’un sport de combat que nous avons rencontré. On peut chercher le bonheur comme Platon et Aristote, vivre toute une semaine en pythagoricien puis en cynique. On peut réévaluer nos amitiés à l’aune de la pandémie, ou encore apprendre à consoler un enfant comme Boèce. Bref, l’idée de mettre en accord nos idées et nos actes, comme ont tenté de le faire les sages pendant leur vie, reste une exigence d’actualité. Cela se fait parfois au prix de réinterprétations, voire de torsions – le précepte « Connais-toi toi-même » n’avait rien de psychologique à l’origine ! Mais c’est aussi en cela que cette philosophie est vivante : elle ne cesse de cheminer et d’évoluer.
Ce dossier est paru dans Sciences humaines (n° 339 – Août – septembre 2021), à découvrir en kiosque ou en ligne !
Sommaire du dossier
- Pourquoi la philosophie antique nous parle encore
Fabien Trécourt - Portraits de sages
Maud M’Bondjo - Les avatars du « Connais-toi toi-même »
Propos recueillis par Marion Rousset - Il est où, le bonheur ?
Hélène Soumet - Sommes-nous libres si tout est déterminé ?
Olivier D’Jeranian - Éloge du temps libre
Jean-Miguel Pire - Comment s’engager dans la vie de la cité ?
Véronique Boudon-Millot - Qu’est-ce qu’un véritable ami ?
Benjamin Durteste - Comment affronter la mort ?
Maël Goarzin - L’art de la consolation
Héloïse Lhérété