Le pasteur évangélique Marco Feliciano crée la polémique

Homme d’affaires accusé de propos racistes et homophobes, Marco Feliciano préside… la commission chargée de défendre les minorités !

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Marco Feliciano (à droite) répond aux questions des journalistes suite à son élection à la tête de la commission des droits de l'homme et des minorités © ANDRE DUSEK / ESTADAO CONTEUDO / AGÊNCIA ESTADO

Marco Feliciano (à droite) répond aux questions des journalistes suite à son élection à la tête de la commission des droits de l’homme et des minorités © ANDRE DUSEK / ESTADAO CONTEUDO / AGÊNCIA ESTADO

Élu à la présidence de la commission des droits de l’homme et des minorités de la Chambre des députés brésilienne, le pasteur évangélique Marco Feliciano n’était peut-être pas l’homme de la situation. L’homme s’est en effet livré à de fracassantes déclarations contre les Africains, les Indiens ou encore les homosexuels. Comme le rapporte Courrier international, les défenseurs des droits de l’homme lui reprochent notamment d’avoir récemment affirmé que le sida était « un cancer gay » ou que les Africains étaient « maudits de par leur ascendance ».

Son élection est le résultat d’un accord complexe entre les différents partis de la coalition au pouvoir, résume le blog Francabresil. En effet, les partis qui rassemblent un certain nombre de voix ont automatiquement le droit de présider des commissions. « Suite à une négociation entre les formations politiques, le Parti des Travailleurs, formation dont est issue Dilma Rousseff, est  par exemple à la tête de trois commissions tout comme son allié le PMDB. Les principaux partis d’opposition, le PSDB et le DEM, comptent deux commissions. Il en est de même pour le parti du député fédéral Marco Feliciano qui, en plus des Droits de l’Homme, est en charge de la surveillance financière. »

Président de « La Cathédrale de la renaissance », un mouvement évangélique lié aux « Assemblées de Dieu » — la plus large dénomination pentecôtiste au monde —, Feliciano est également sous le coup d’une enquête pour détournement de fonds au sein de son Église, rapporte La Croix. Lors de son discours d’investiture, il s’est défendu de toute forme de racisme et d’homophobie, adressant des excuses publiques « à tous ceux qui se sont sentis offensés par l’une de [ses] postures ». Il bénéficie par ailleurs du soutien total de son groupe parlementaire.

Interrogé sur la polémique qu’a suscitée sa nomination, Feliciano a reproché aux journalistes d’inventer une crise qui n’existait pas. « J’ai été élu par le vote populaire puis collégial », a-t-il insisté, affirmant qu’il n’avait « pas du tout » l’intention de quitter la présidence de la commission, malgré de nombreuses manifestations réclamant son départ. Il a d’ailleurs l’intention de s’opposer à un projet de loi visant à criminaliser l’homophobie, actuellement en instance au Sénat.

 

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