Archives de Tag: littérature

Quand l’art aide à résister à la terreur

À première vue, l’art ou la littérature ne paraissent pas les plus appropriés pour lutter contre le terrorisme… Et pourtant, ces disciplines aident à ne pas se laisser happer par la peur et la colère en privilégiant un autre imaginaire, comme l’a développé un récent colloque scientifique. Cet article est paru dans Le Journal du CNRS.

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Les arts ont-ils quelque chose à nous apprendre sur le terrorisme ? Peuvent-ils nous aider à mieux le comprendre et peut-être même à mieux le vivre ? Pour Catherine Grall, maître de conférences en littérature générale et comparée à l’université de Picardie Jules-Verne, qui a organisé un colloque sur « la littérature et les arts face au terrorisme » en septembre 2016, ces disciplines ne traitent évidemment pas du terrorisme au même titre que la géopolitique ou les sciences sociales par exemple. Néanmoins, parce qu’elles travaillent, outre la raison, la sensibilité et les émotions, elles permettent de porter un autre regard sur les attentats, sur la violence, sur le sens du mot « terrorisme » à différentes époques – passé historique, présent, mais aussi futur possible. Lire la suite

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10 classiques de la littérature pour mieux manager

En quoi lire l’Odyssée d’Homère, Le rouge et le noir de Stendhal ou encore Le barbier de Séville de Beaumarchais permettrait d’améliorer la pratique managériale ? Éléments de réponse dans Management (n° 232, été 2013).

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Un grand merci à Jean Grimaldi d’Esdra, directeur pédagogique à l’Edhec, directeur associé du cabinet de conseil Formadi et grand amateur de littérature, pour ses précieux conseils et ses recommandations.

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Zola mieux que Lacan pour la théorie de l’esprit

Une cérémonie en mémoire d'Anton Tchekhov, le 25 juillet 1908

Une cérémonie en mémoire d’Anton Tchekhov, le 25 juillet 1908

Pour être psychologue, peut-être qu’il vaut mieux lire un bon roman qu’un texte de Sigmund Freud. C’est ce que laissent penser les résultats d’une expérience américaine, publiés dans la revue Science. Les chercheurs ont comparé les effets de la lecture d’un grand classique de la littérature, d’un roman de gare et d’un essai sur l’habilité à décoder les émotions dans le regard d’autrui.

Verdict : le premier groupe, qui s’est consacré à Anton Tchekhov par exemple, devinait plus facilement que les autres si une personne était souriante, triste ou encore anxieuse. Les lecteurs de polars et de romances arrivaient en deuxième, suivis du groupe qui avait lu un article réaliste, sur l’histoire de la pomme de terre par exemple. Autrement dit, les fictions, y compris populaires, pousseraient davantage que les essais à se mettre à la place des autres et à les comprendre… Les grands classiques de la psychologie, eux, restent utiles pour conceptualiser ce savoir brut.

Cet article est paru dans Sciences Humaines. Pour aller plus loin : 

David Comer Kidd et Emanuele Castano, « Reading literary fiction improves theory of mind », Science, vol. CCCXLII, n° 6156, 18 octobre 2013.

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Promenades en zone rouge

Promenades en zone rouge, Alain le Grand, éd. L’Archipel, octobre 2010. Résumé et critique sur www.evene.fr

Dans ce recueil de nouvelles dédiées à la Colombie, Alain Le Grand brosse une vaste galerie de portraits, diversifiés et suffisamment ancrés dans le réel pour sortir des clichés. Une situation revient en boucle : les « petits » résistent en vain aux pressions des « gros », les faibles aux puissants, les miséreux aux riches. « Ça marche comme ça dans le pays », résument régulièrement des personnages secondaires.

Certaines histoires sont excellentes, comme ‘Les visiteurs’, ‘Un gentil commissaire’, ’L’idiot’, ou encore ’Le Prof’. En quelques pages, l’auteur met en scène des conflits violents, parfois spectaculaires, mais surtout d’une grande tension psychologique. Le vocabulaire est précis, chaque phrase apportant sa pierre à l’édifice jusqu’à l’issue souvent tragique, même si la conclusion tombe parfois trop brutalement, comme dans ’Face à face’ ou ‘Le petit commissariat’.

D’autres nouvelles sont moins réussies. Dans ‘La promenade de Jaime’ ou ‘Roses de trottoir’, les incessantes répétitions peuvent agacer. Le genre de la nouvelle ne s’y prête pas et l’effet de style, faussement lyrique,  la dessert. ‘Roses de trottoir’, notamment, est à la fois trop bavard et trop court pour installer une ambiance consistante. Peu réussi aussi, ’La déprime du chef ’ traîne en longueur, sans vrai début ni fin… Quant à ‘Rencontre avec le diable’ et ‘Les risques du métier’, s’ils sont en eux-mêmes intéressants, l’issue est trop attendue pour justifier un traitement aussi long.

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