La communauté internationale est en passe d’envoyer des forces militaires au nord du pays.
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Sur cette capture vidéo, des rebelles islamistes d’Ansar Eddine détruisent un mausolée à Tombouctou, le 1er juillet © AFP
L’intervention militaire au Nord Mali paraît imminente. La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) finalise d’ici à lundi le plan de déploiement d’une force militaire, dans le cadre d’une « conférence finale de préparation », selon l’expression du commissaire chargé des affaires politiques à la Cédéao, Salamatu Hussaini Suleiman.
L’objectif de cette réunion : « Peaufiner davantage le concept stratégique […] et préparer le terrain pour le déploiement dès réception d’un mandat de l’ONU. » La Cédéao se tient prête à envoyer une force de 3 300 hommes pour aider l’armée malienne, a indiqué Mme Suleiman devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Jusqu’à présent, celui-ci ne lui a pas donné de mandat, attendant de voir comment évoluait la situation du pays.
La Cédéo a d’ailleurs tenté une médiation entre-temps, avec le groupe islamiste Ansar Eddine qui contrôle le Nord du pays. Néanmoins, l’Observateur de l’Union africaine, M. Téte António, avait estimé, fin juillet, que « si la situation n’évoluait pas favorablement », une intervention militaire lui paraissait « inévitable ». Et mercredi, le secrétaire général de l’ONU a confirmé que le Conseil devrait « peut-être devoir aller plus loin ».
La Cédéao a toutefois indiqué attendre une demande formelle de Bamako. M. Ban Ki-moon avait exigé des dirigeants d’Ansar Eddine qu’ils coupent tout lien avec « les mouvements terroristes », afin que des négociations de paix puissent commencer. Las… » Avec l’afflux de djihadistes régionaux et internationaux, a-t-il déploré, on peut craindre que le Nord ne soit en train de devenir un refuge pour des éléments terroristes et criminels. »
Il s’est également dit « extrêmement inquiet » au sujet d’informations concernant de graves violations des droits de l’homme, des exécutions sommaires de civils, des viols et des tortures. » La situation n’a cessé de dégénérer depuis le début de la crise », résume-t-il aujourd’hui. S’il a évoqué des sanctions ciblées, comme des embargos d’ordre financier ou des interdictions de voyage, l’intervention militaire paraît désormais difficile à contourner.