Archives de Tag: scepticisme

Le relativisme à l’assaut des sciences

Dans les années 1960, des chercheurs remettent en question l’objectivité et la fiabilité de la démarche scientifique. Si leurs appels à plus de prudence ont été largement adoptés, leurs positions les plus radicales restent absurdes aux yeux des plus rationalistes.

Cet article est paru dans « les grands dossiers » de Sciences Humaines (n° 57), consacré aux controverses dans l’histoire de la philosophie. Un grand merci au philosophe de la biologie Philippe Huneman, notamment auteur d’un essai sur la question Pourquoi ? ( Autrement/Flammarion, janvier 2020), et d’un autre,  à paraître au Croquant courant 2020, sur une « Ligne de crête » entre le scientisme et le scepticisme.

À lire également : Science et relativisme, de Larry Laudan (éd. Matériologiques, 2017), préfacé par Pascal Engel.

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Bien douter, ça s’apprend

À l’heure où beaucoup doutent de tout et n’importe quoi, des spécialistes proposent des outils pour nous apprendre à faire le tri dans ce que nous lisons. Car remettre en question une information “officielle” n’est pas le problème, c’est même plutôt positif : une façon d’essayer de penser par soi-même… Seulement cela ne s’improvise pas ; c’est quelque chose qui s’apprend, qui se travaille et qui se perfectionne. Les maîtres en la matière sont les scientifiques et les philosophes sceptiques.

L'Incrédulité de saint Thomas (Le Caravage)

L’Incrédulité de saint Thomas (Le Caravage)

Cette enquête est parue dans Version Femina (n° 704, semaine du 28 septembre au 4 octobre 2015). Un grand merci aux spécialistes du doute qui ont bien voulu m’apporter leurs témoignages et analyses :

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Quel humanisme pour notre temps ?

De nombreux penseurs prônent un nouvel humanisme, 
placé sous le signe de la fraternité. 
Rencontre avec trois d’entre eux.

SHUM266_258« L’homme est une invention dont l’archéologie de notre pensée montre aisément la date récente. Et peut-être la fin prochaine », nargue Michel Foucault en conclusion de l’essai Les Mots et les Choses. Cinquante ans plus tard, le verdict reste mitigé. L’antihumanisme trouve encore des défenseurs et des prolongements. Pourquoi l’homme vaudrait-il mieux que les autres vivants ? Au nom de quoi en faire une valeur, un principe directeur pour nos actions ? En outre, de « grands projets de civilisation » de l’époque moderne, comme le colonialisme ou certains rationalismes totalitaires, ont révélé que l’humanisme pouvait être un enfer pavé de bonnes intentions, une sorte de caution morale donnée aux errements idéologiques de leur temps. Et pourtant… L’humanisme séduit encore et toujours, quitte à verser parfois dans l’incantation morale. Sorti de cénacles intellectuels spécifiques – disciples de Foucault, Gilles Deleuze ou encore Karl Marx –, quel homme public oserait se dire « antihumaniste » aujourd’hui ? Quel candidat à un poste politique, par exemple, pourrait déclarer publiquement son hostilité aux droits de l’homme ? Au contraire, la tendance est à « l’humanisation » à tout va : de l’économie, du travail, de l’éducation… Pour comprendre ce retour en force, nous avons demandé à trois intellectuels, qui se définissent comme humanistes, quel sens pouvait encore avoir cette valeur d’« homme », pour aujourd’hui comme pour demain.

Retrouvez le dossier complet dans le numéro spécial de Sciences Humaines : Les grandes questions de notre temps. Avec les interviews d’Abdennour Bidar, philosophe, auteur de Histoire de l’humanisme en Occident (Armand Colin, 2014), Tzvetan Todorov, philosophe et historien, auteur notamment du Jardin imparfait : la pensée humaniste en France (Grasset, 1998), et Les ennemis intimes de la démocratie (Robert Laffont, 2012), et Jean Picq, haut fonctionnaire et professeur associé à l’IEP-Paris, auteur de Liberté de religion dans la République (Odile Jacob, 2014).

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Rencontre avec Ruwen Ogien, l’homme qui critiquait l’amour

Le philosophe Ruwen Ogien décortique le sentiment amoureux 
et dénonce le puritarisme ambiant. Décapant !

© Kristiina Hauhtonen

© Kristiina Hauhtonen

Cuisinez une lotte rôtie pour un philosophe stoïcien, offrez-lui du filet mignon ou de la caille farcie, il n’y verra qu’un repas de « cadavres », comme le résumait Marc Aurèle. Ruwen Ogien renoue avec cette posture critique proprement philosophique en s’attaquant à l’amour dans son dernier essai. Dénonçant les éloges automatiques et les injonctions normatives associées, il estime en effet que la conception dominante de ce sentiment masquerait une idéologie hostile à la liberté individuelle et à l’épanouissement personnel ! C’est d’ailleurs tout l’enjeu de son dernier essai, Philosopher ou faire l’amour (Grasset, 2014) : montrer, de façon argumentée et dépassionnée, que notre sentimentalisme sert souvent de point d’appui à diverses formes de répression et d’exclusion sociales… On peut être d’accord ou non avec ces thèses ; mais si la fonction première de la philosophie est la remise en questi [ lire la suite… ]
Article de 2873 mots.

Pour lire la suite de cet article paru dans Sciences Humaines (n° 264, novembre 2014) choisissez une de ces formules :

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Le management selon… Montaigne

« On couche volontiers le sens des écrits d’autrui à la faveur des opinions qu’on a préjugées en soi. » En quoi cette citation du philosophe Michel de Montaigne permettrait d’enrichir la pratique managériale ? Éléments de réponse dans Management (n° 221, juillet – août 2014).

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Retrouvez dans le même numéro les conseils d’Arthur Schopenhauer pour avoir toujours raison, même quand on a tort. Ce mois-ci, le stratagème n°XIII.

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