« Les hommes se croient libres parce qu’ils sont conscients de leurs désirs mais ignorants des causes qui les déterminent » : en quoi cette citation du philosophe Baruch Spinoza, extraite de la Lettre à Schuller, permettrait d’éclairer la pratique managériale ? Éléments de réponse dans Management (n° 251, avril 2017). Retrouvez également l’analyse de Jérôme Lecoq, cofondateur du cabinet de conseil et de formation Dialogon et auteur de La Pratique philosophique (Eyrolles, 2014).
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« L’ère du neuro-essentialisme »
Le XXIe siècle est-il celui de l’avènement des « neuro-récits » ? À force de nous intéresser aux méandres et secrets du cerveau, n’allons-nous pas trop loin dans l’interprétation des découvertes ? C’est en tous cas l’opinion de Brigitte Chamak, sociologue et historienne des sciences à l’université Paris-Descartes. Pour elle, les vertus prêtées aux neurosciences relèvent largement du fantasme et de l’idéologie.
Cette interview est parue dans Le Monde des l’intelligence (n° 38, septembre – octobre 2014). Pour vous abonner en ligne, cliquez ici.
Pourquoi chaque personne est unique
Difficile de croire à la liberté individuelle : notre personnalité semble résulter de l’environnement dans lequel nous grandissons – économique, social, géographique… – et peut-être de prédispositions innées, par exemple pour le sport ou les mathématiques. Mais ce modèle déterministe n’explique pas tout ! Comment comprendre, notamment, que des jumeaux ayant un même patrimoine génétique et étant élevés de la même façon se distinguent de plus en plus en grandissant ? Un groupe de neuroscientifiques allemands a cherché une réponse en se demandant quel autre facteur pouvait jouer un rôle au cours de la vie.
Ils ont placé une quarantaine de souris génétiquement semblables dans une vaste cage dès la naissance, le but étant d’observer si différentes « personnalités » apparaissaient peu à peu et, le cas échéant, comment. Leurs résultats ont été publiés en mai dernier dans la revue Science : au début, les souris manifestaient une même propension à explorer leur environnement. Mais au bout de trois mois, certaines allaient dans les moindres recoins, tandis que d’autres restaient toujours dans une même zone. Lire la suite
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