Chaque mois, le magazine Sciences Humaines passe une idée reçue au crible de recherches universitaires.

On les a toutes apprises à l’école : « a, e, i, o, u », sans oublier cet étrange « y » qui semble faire exception à la règle. Selon les spécialistes en sciences du langage, la langue française compte en réalité une quinzaine de voyelles. Il n’y a pas de nombre exact ; il varie en fonction des accents régionaux ou même des générations. Concrètement, « ou » et « on » sont aussi des voyelles, quand « é » et « è » sont différentes de « e » et représentent d’autres voyelles à part entière.

Cela est lié à leur définition : les linguistes parlent de « voyelle » lorsque l’air s’écoule sans obstacle à travers le conduit vocal. À l’inverse pour faire un « p » ou un « s » par exemple, il faut toujours plus ou moins obstruer le passage – avec les lèvres, la langue ou encore les dents… Certains cas sont plus ambigus comme le « w » qui tend vers le « ou » lorsqu’on l’isole. On parle alors de « semi-voyelle ».