L’épidémie ne passera pas par eux. En France, un internaute sur cinq résiste aux réseaux sociaux. Des jeunes cadres expliquent leur position… et les difficultés qu’ils rencontrent.
Cette enquête est parue dans Management (n° 223, octobre 2014). Pour vous abonner en ligne, cliquez ici !

© Vincent Diamante sur Flickr
Disparaître du Net ? C’est le souhait de milliers d’internautes qui se sont précipités sur Google pour faire valoir leur « droit à l’oubli », en juin dernier. La Cour de justice de l’Union européenne a en effet contraint le moteur de recherche à proposer la suppression des résultats liés au nom d’une personne s’ils sont « inadéquats, pas ou plus pertinents, ou excessifs au regard des finalités du traitement ». Une aubaine pour tous les cadres et dirigeants qui traînent un bad buzz depuis des années. Une photo peu flatteuse, un commentaire écrit sous le coup de la colère ou par insouciance, une rumeur malveillante diffusée par un concurrent sont autant de boulets qui peuvent plomber un recrutement avant même l’entretien d’embauche. Selon une étude du jobboard RegionsJob, 68% des recruteurs « googlent » les candidats et un sur quatre confie avoir retenu ou, au contraire, écarté un candidat après avoir traqué ses traces en ligne…
Dans ces conditions, le plus prudent n’est-il pas d’être invisible sur la Toile ? Selon une étude Médiamétrie publiée l’année dernière, un internaute sur cinq – soit 8 millions de personnes – n’est inscrit sur aucun site. Ces déconnectés volontaires sont pour l’instant minoritaires. Mais selon Rémy Oudghiri, auteur de Déconnectez-vous ! Comment rester soi-même à l’ère de la connexion généralisée (Arléa), leur nombre devrait croître… Car, loin d’être des dinosaures téléportés à l’ère du numérique, ces réfractaires aux réseaux sociaux expriment un ras-le-bol et une volonté de résistance par rapport au trop-connecté qui se généralise. Rencontre avec quatre trentenaires. Lire la suite →