Les cours de morale à l’école ne seront pas « laïcs », mais « civiques », déclare aujourd’hui Vincent Peillon. Ce revirement fait suite aux nombreuses critiques dont le projet a été l’objet.
Sur www.lemondedesreligions.fr

Le ministre de l’Education Vincent Peillon, en visite dans un lycée de Lille, le 14 novembre dernier © Baziz Chibane / SIPA
Le mot « laïc » disparaît du projet de Vincent Peillon. Le rapport sur la mise en place de cours de moral à l’école, remis lundi au ministère de l’éducation, prône désormais la création « d’un enseignement moral et civique » pour la rentrée 2015. Dès la deuxième page, les auteurs estiment que le seul caractère non confessionnel ne suffit pas à définir un corpus de valeurs acceptables pour tout le monde. Ce qui compte, expliquent-ils, c’est que ces cours soient en « lien étroit avec les principes et les valeurs de la citoyenneté républicaine et démocratique ».
Ce changement sémantique a l’avantage de lever une ambiguïté : le terme de « morale laïque » a sonné comme une déclaration de guerre. Pourquoi, en effet, cette précision, qui semble reléguer les religions comme des morales de seconde zone ? Lire la suite