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« Il existe trop de cas limites pour qu’on prétende avoir une définition stricte de la mort »

Que se passe-t-il dans notre cerveau lorsque nous passons de vie à trépas ? Y a-t-il un moment précis où l’on glisse irrémédiablement d’un état à l’autre ? Et qu’est-ce que mourir, au fond ? Professeur de neurosciences et auteur de La Science de la résurrection (Flammarion, 2020), Stéphane Charpier fait le point sur ce domaine insondable.

Cette interview est parue dans Le Monde (« Le Monde des religions » / « Sciences »), à retrouver en ligne !

Stéphane Charpier © Astrid di Crollalanza, Flammarion

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À lire : « Conscience et matière », de François Kammerer

Il semble relativement facile de décrire en des termes naturalistes comment notre cerveau perçoit un environnement, comment il analyse et catégorise des stimuli, par exemple. Mais cela ne suffit pas à rendre compte de ce qu’est la conscience dans son ensemble. Nous avons l’intuition que nos états mentaux internes – comme le plaisir, la peur, l’amour ou encore la nostalgie – sont irréductibles à une activité cérébrale et physiologique, et que la conscience que nous en avons est d’un autre ordre. Faut-il dès lors faire une place à quelque principe immatériel, ou même à une âme ? Peu commenté en France, ce « problème difficile de la conscience », selon l’expression consacrée par David Chalmers, est au cœur des recherches internationales en philosophie de l’esprit depuis une trentaine d’années.

Dans cet ouvrage, le philosophe François Kammerer revient en amont de ces débats pour critiquer l’intuition qui les fonde. Selon lui, les expériences conscientes pourraient tout simplement ne pas exister. Les vécus subjectifs que nous croyons ressentir lorsque nous regardons en nous-mêmes seraient reconstruits a posteriori. « Nous sommes, dans le cas de la conscience, victimes d’une illusion introspective. L’esprit n’est qu’un rêve de la matière », affirme F. Kammerer. Cette thèse est radicale et contre-intuitive, tant elle remet en question une évidence apparemment incontestable. Il revient alors à l’auteur d’expliquer pourquoi notre croyance en une réalité de la conscience phénoménale est si profondément ancrée en nous, tout en montrant en quoi une perspective matérialiste fournirait un cadre plus solide pour en rendre compte.

Le propos est souvent technique, mais reste accessible si l’on prend le temps d’en faire une lecture attentive. Il offre une belle introduction à la philosophie de l’esprit, dont les développements en français restent rares.

 

Conscience et matière. Une solution matérialiste au problème de l’expérience consciente, François Kammerer, Éditions matériologiques, 2019, 534 p., 28 €. Cette recension est parue dans Sciences Humaines (n° 329, octobre 2020)

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« L’ère du neuro-essentialisme »

Le XXIe siècle est-il celui de l’avènement des « neuro-récits » ? À force de nous intéresser aux méandres et secrets du cerveau, n’allons-nous pas trop loin dans l’interprétation des découvertes ? C’est en tous cas l’opinion de Brigitte Chamak, sociologue et historienne des sciences à l’université Paris-Descartes. Pour elle, les vertus prêtées aux neurosciences relèvent largement du fantasme et de l’idéologie.

©  thierry ehrmann sur flickr

© thierry ehrmann sur flickr

Cette interview est parue dans Le Monde des l’intelligence (n° 38, septembre – octobre 2014). Pour vous abonner en ligne, cliquez ici.

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L’esprit immatériel existe-t-il ?

La conscience peut-elle fonctionner indépendamment du cerveau ? Pour les uns, des expérimentations de sorties hors du corps semblent l’attester. Pour d’autres, « l’esprit » n’est pas une entité mais un ensemble de phénomènes cérébraux.

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Cette enquête est parue dans le dossier du Monde des religions (n° 59, mai – juin 2013) consacré au problème de l’âme. J’ai réalisé  l’article sur l’état de la recherche scientifique (pp. 42-44) et l’entretien avec Daniel Andler (pp. 48-49).

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