« Le règne de la liberté commence à partir du moment où cesse le travail dicté par la nécessité » : en quoi cette citation du philosophe Karl Marx, extraite de son œuvre sur Le Capital, permettrait d’améliorer la pratique managériale ? Éléments de réponse dans Management (n° 238, février 2016). À lire également : les conseils d’Aristote en matière de rhétorique, pour devenir un as du discours public.
Archives de Tag: Marx
L’économie spinoziste de Frédéric Lordon
Sur www.philomag.com
Les économistes doivent-ils philosopher avec Spinoza ? Oui, affirme Frédéric Lordon dans un entretien accordé à Judith Bernard pour le site « Arrêt sur images ». Pour lui, l’anthropologie de Spinoza permet de réintroduire le concept de passion dans un système qui n’est pas aussi rationnel que le prétendent « les économistes orthodoxes ». « Prenez une vue de la salle des marchés avec des traders hystériques, insiste-t-il. Qu’est-ce que c’est, sinon de la passion ? » Une thèse qu’il développe dans son dernier essai paru en septembre : Capitalisme, désir et servitude, aux éditions « La Fabrique ».
Pour voir la vidéo de l’entretien sur « Arrêt sur images », cliquez ici
Classé dans Philosophie, Société
Le président des riches
Le président des riches. Une Enquête sur l’oligarchie dans la France de Nicolas Sarkozy, de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, éd. Zones, septembre 2010. Résumé et critique sur www.evene.fr.
C’est une charge de plus contre Nicolas Sarkozy, ou plutôt une rafale. Les auteurs, deux sociologues spécialistes de la « high society », reconnus pour leurs travaux sur l’oligarchie sociale, ont répertorié les faits et « méfaits » du «président des riches », depuis son élection en 2007. Résultat : une synthèse précise et dense des critiques qui sont habituellement adressées au président de la République : de la nuit du Fouquet’s jusqu’à l’affaire Woerth-Bettencourt, en passant par le bouclier fiscal, la proximité affichée du politique et du financier, ou encore la privatisation de France Télévisions.
L’exercice a ses limites : un lecteur qui a suivi l’actualité ces quatre dernières années n’apprend pas grand chose. Il y a bien quelques passages sur les racines historiques et sociales de cette politique, quelques dizaines de pages sur 200, les plus intéressantes. Pour le reste, c’est plus un anathème richement documenté, mais partisan. Malgré des démonstrations rigoureuses, appuyées sur des faits et des chiffres, l’unilatéralisme est le principal défaut de cet essai et les préjugés des auteurs sont discutables : la TVA est-elle « le plus injuste des impôts » ? L’État a-t-il « prêté de l’argent aux banques » pour les soutenir pendant la crise ? Nicolas Sarkozy a-t-il « certainement contribué au départ soudain et involontaire de Patrick Poivre d’Arvor » ? La contradiction qui aurait pu être apportée par le « camp » (politiques, analystes…) présidentiel est quasi inexistante. Résultat : les anti Sarkozy trouveront de quoi conforter leur opinion, les pro Sarkozy ne changeront pas d’avis et le débat en restera au point mort.
Lutte des classes, le retour ?
Pour le sociologue Christian Laval, le tournant néolibéral des an nées quatre-vingt n’a pas seulement abouti au démantèlement de l’État providence. Il a aussi renforcé l’influence des élites bourgeoises, bien décidées à rester dans l’ « entre-soi ».
Propos recueillis par Fabien Trécourt et Alexandre Lacroix pour Philosophie Magazine n° 33
Cette interview n’est pas disponible en ligne. Acheter ce numéro
Classé dans Philosophie, Politique, Société
Comment peut-on être anticapitaliste ?
Comment peut-on être anticapitaliste ?
Débat du 20 janvier 2009 organisé par Philosophie magazine, avec les philosophes et Bernard Stiegler et Jean-Pierre Dupuy.
Jean-Pierre Dupuy : professeur à Stanford, auteur notamment de Pour un catastrophisme éclairé (Seuil), influencé par Hans Jonas, Ivan Illitch mais aussi par René Girard, il dénonce le technocapitalisme comme processus catastrophique, et se livre dans l’introduction de son dernier livre, La marque du sacré (Carnets Nord) à une analyse de la crise financière récente.
Bernard Stiegler, philosophe, directeur du département du développement culturel du centre Georges-Pompidou. Auteur de La télécratie contre la démocratie (Flammarion) et de Prendre soin dee la jeunesse et des générations (Flammarion), il dénonce dans son oeuvre le « psychopouvoir » du capitalisme, qui menace en chacun de nous le « narcissisme primordial ».
Regardez la suite sur www.philomag.com
Classé dans Philosophie, Politique, Société