
Vintage base ball – ©mtstradling sur Flickr
Qu’est-ce qui distingue l’homme des grands singes ? Le base-ball ! Tandis qu’un bon lanceur peut atteindre une vitesse de 160 km/h, nos cousins primates sont incapables de dépasser les 30 km/h – ils font moins bien qu’un enfant de 12 ans ! – bien qu’ils soient plus forts et athlétiques sur tous les autres plans.
La raison est morphologique : nous n’avons pas les mêmes épaules. L’homme peut armer son lancer en orientant son corps vers l’extérieur, tandis que les grands singes restent face à leur cible et n’emmagasinent
aucune puissance.
Selon l’anthropologue Neil Roach, qui vient d’étudier les postures d’une vingtaine d’athlètes pour l’université de Washington, cette différence serait apparue il y a deux millions d’années et se révèle loin d’être anodine.
C’est peut-être grâce à cela que les premiers hommes bipèdes – Homo erectus – ont survécu dans la savane africaine. À l’époque, ils n’ont pas encore inventé les outils ni la lance. Le fait de pouvoir jeter des cailloux avec force et précision les aurait aidés à tuer des prédateurs voire du gros gibier en toute sécurité. « Cela a probablement joué un rôle déterminant dans l’apparition de la chasse », renchérit N. Roach.
De fait, Homo erectus serait l’un des premiers hominidés
à avoir mangé de la viande, tandis que son prédécesseur – l’australopithèque – se contentait essentiellement de plantes et d’herbes. Or le fait de consommer des protéines animales a eu un impact fondamental sur le développement du cerveau et de l’intelligence. Lire la suite →