Archives de Tag: climat

Le Giec, une institution sans équivalent

Depuis plus de trente ans, cette coopération internationale dresse un état des lieux des connaissances scientifiques sur l’évolution du climat. Quelles sont ses forces et ses faiblesses ? Comment s’est-elle remise en question pour faire évoluer son modèle ?

Cet article est paru dans Le journal du CNRS (n° 308, juin 2022). À retrouver en ligne ! Vous pouvez également télécharger directement un pdf en cliquant ici.

Un grand merci pour leurs éclairages à :

  • Anouk Barberousse, professeure de philosophie des sciences à Sorbonne Université, membre du laboratoire « Sciences Normes Démocratie »
  • Kari De Pryck, chercheuse post-doctorante en sciences politiques, relations internationales et politiques de l’environnement. Associée au Pacte, laboratoire de sciences sociales de l’Université de Grenoble et du CNRS, elle vient de publier Giec, la voix du climat (Sciences Po, 2019).

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Retour vers le vivant : qu’en pense Gaïa ?

Envisager le monde et ses habitants comme s’ils faisaient partie d’un même organisme : c’est le changement de point de vue que propose une « l’Hypothèse Gaïa » et ses interprètes depuis les années 1970. Ce dossier est paru dans L’ADN, la revue (n° 21, Décembre 2019 – Février 2020), à retrouver en kiosque ou en ligne ! Un grand merci aux spécialistes qui ont pris le temps de répondre à mes questions : en particulier Sébastien Dutreuil, philosophe, historien des sciences, auteur d’une thèse de référence sur l’Hypothèse Gaïa, et Philippe Bertrand, climatologue, notamment auteur de Les Attracteurs de Gaïa (Publibook, 2008).

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La diversité linguistique fruit d’un bon climat

Cet article est paru dans Sciences Humaines (n° 317, août-septembre 2019)

Pourquoi parlons-nous plusieurs langues ? Lorsque des groupes humains se séparent, ils cessent d’échanger entre eux et leurs façons de parler divergent peu à peu jusqu’à donner naissance à différents idiomes. Le fait d’être éloignés ou séparés par une frontière dite naturelle – montagne, océan… – pourrait donc apparaître comme un facteur clé de ces divisions. Mais cette idée reçue est inexacte, selon une étude statistique et cartographique sur la répartition des langues à travers le monde : leur diversité dépendrait plutôt du climat.

Lorsque celui-ci est idéal pour se nourrir – propice à la croissance des végétaux, pas trop imprévisible, etc. –, les humains ont tendance à se sédentariser en petits groupes autonomes qui communiquent moins les uns avec les autres. Ils développent de ce fait différentes langues, même lorsqu’aucun obstacle physique ne les sépare. En revanche, lorsque le climat est plus incertain, ne facilite pas la production de ressources, qu’il devient difficile de subvenir à ses besoins, les populations sont plus mobiles, s’organisent entre elles et finissent par utiliser une même langue.

François Pellegrino, directeur de recherche en sciences du langage au CNRS (laboratoire DDL, Lyon) souligne l’intérêt de l’étude : « On sait depuis longtemps que la diversité linguistique est plus grande là où la biodiversité est importante, comme au niveau de l’équateur. Mais il était difficile de dire si cela traduisait un lien de cause à effet – un environnement foisonnant favoriserait la prolifération de langues par exemple – ou une simple corrélation. » L’étude penche pour la seconde option : biodiversité et diversité des langues seraient deux effets d’une même cause climatique. « Toutefois, celle-ci n’explique pas tout, nuance F. Pellegrino, d’autres facteurs – culturels et sociaux notamment – entrent aussi en compte. »

Xia Hua et coll., The Ecological Drivers of Variation in Global Language Diversity, Nature Communications 10, 2019.

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