Pour 23 des 46 espèces étudiées, le taux de mortalité diminue avec le temps. À la différence de l’homme.

La grande tortue du désert voit son taux de mortalité diminuer avec l’âge. ©Barbara Carroll/Getty
Selon une étude publiée début décembre dans la revue Nature, certains êtres vivants risquent moins de mourir quand ils sont âgés que lorsqu’ils sont jeunes. C’est ainsi le cas de la mésange charbonnière, de la grenouille à pattes rouges ou de la grande tortue du désert. Au total, le taux de mortalité diminue avec le temps et passe sous l’indice de fertilité — tout le contraire de ce qui arrive à l’homme — pour vingt-trois des quarante-six espèces étudiées.
« Beaucoup de gens pensent que le vieillissement est inévitable et qu’il touche tous les organismes de la même façon que les humains, mais ça n’est pas le cas », insiste Owen Jones, chercheur en biologie de l’évolution à l’université Vanderbildt (États-Unis) et directeur de l’étude. En fait, la mortalité dépend moins de l’âge de l’animal que de son environnement — prédation, maladie…Quand elles évoluent dans un espace protégé comme un laboratoire, a contrario, certaines espèces peuvent vivre extrêmement longtemps. La palme revient à une sorte de cnidaire, l’hydre d’eau douce, potentiellement immortelle si aucun facteur extérieur ne met un terme à sa vie.
Retrouvez cette brève et d’autres actualités de la recherche dans Sciences et Avenir (n°804, février 2014).