Souleymane Bachir Diagne : « Dans un monde tribalisé, nous devons reconstruire de l’universel »

Comment faire humanité ensemble, en dépit des conflits et mépris qui fragmentent le monde ? En s’efforçant de considérer et redéfinir ce qui est universel, répond Souleymane Bachir Diagne, auteur d’une œuvre majeure à la confluence des cultures.

© Léa Crespi

Il est l’une des figures les plus éminentes de la philosophie africaine. Né à Saint-Louis du Sénégal en 1955, Souleymane Bachir Diagne a fait ses études supérieures en France et travaille aujourd’hui aux États-Unis. S’il étudie d’abord la logique et les mathématiques, son parcours le pousse également à s’intéresser à la philosophie islamique, la traduction, le dialogue interculturel, et aujourd’hui la question plus générale de l’universalisme.

Comment les cultures peuvent-elles dialoguer, quand l’actualité semble plus souvent dépeindre un monde en guerre ? Pour ce professeur à l’université Columbia, noir et musulman dans une société blanche et chrétienne, toujours à cheval entre l’Afrique, l’Europe et l’Amérique, ce n’est pas une question théorique mais une réalité quotidienne.

Avocat d’un « universalisme latéral » et dynamique, il montre que l’enjeu n’est pas tant de proposer un nouveau socle de valeurs, que d’imaginer de nouvelles façons de nous rassembler pour dialoguer et en débattre.

Cette interview est parue dans Sciences Humaines (n° 375, février 2025). Rendez-vous en kiosque ou sur le site du magazine pour découvrir la suite !