Sciences Humaines consacre son numéro de rentrée à l’esprit critique.

À qui et à quoi se fier ? Sait-on encore enseigner et défendre l’esprit critique ? Doit-on craindre son affaissement dans l’espace public ? Et comment en faire un commencement, dans une démarche exploratoire, et non une fin en soi, une simple arme de déconstruction ? « Ce n’est pas assez de critiquer son temps, écrivait Albert Camus, il faut encore essayer de lui donner une forme, et un avenir. »
J’ai eu le plaisir d’écrire deux articles sur notre tendance spontanée à la crédulité (accès abonné·es). Dans « Homo sapiens, animal crédule ?« , je fais un point sur des travaux en psychologie et en sciences cognitives sur les les limites de notre capacités à raisonner, sur les biais cognitifs qui nous induiraient en erreur, mais aussi sur la critique que l’on peut faire de l’idée que les humains seraient foncièrement crédules.
Dans le second article, « Biais cognitif, l’ennemi intérieur« , je reviens sur la question des biais cognitifs, mais en cherchant cette fois comment cultiver une « vigilance épistémique » au quotidien, et – sur un plan plus politique – comment restaurer une certaine confiance.
Un grand merci pour leurs éclairages aux chercheurs Hugo Mercier, notamment auteur de Pas nés de la dernière pluie (humenSciences, 2022) et Thierry Ripoll, notamment auteur de Pourquoi je prends ma douche trois minutes de trop ? et Pourquoi croit-on ? Psychologie des croyances (éd. Sciences Humaines, 2023 et 2020).
